Nouvelle Audi A1 2018
Le Groupe Volkswagen semble omnipotent, au point qu'il ne laisse de côté aucun recoin de marché. Il en est ainsi des citadines haut-de-gamme, un genre assez peu représenté. Alors que les DS 3 et Alfa Romeo Mito approchent de leur fin de carrière, sans qu'une remplaçante ne se profile à l'horizon, il ne reste plus que deux protagonistes sur le marché. La Mini, disponible depuis quelques temps en version cinq portes, et l'Audi A1. Celle-ci se renouvelle à l'occasion du Mondial de l'Automobile, nous avons pu nous installer à bord.
Techniquement, cette nouvelle Audi A1 repose sur la plateforme MQB A0, à l'image de ses cousines Volkswagen Polo et Seat Ibiza. De quoi expliquer un gabarit en hausse, avec une longueur qui s'étend maintenant à 4,03 m. C'est trois centimètres de plus que la Mini 5 portes, sa principale concurrente. Mais avec cette dernière, l'opposition des styles est flagrante. La britannique joue toujours de son charme rétro, alors que l'Audi mise quant à elle sur un style acéré. L'inspiration est puisée du côté des versions de compétition du coupé quattro, qui s'est couvert de gloire dans les années 1980.
Un catalogue de personnalisation fourni
Le style peut verser parfois du côté du tuning selon les options esthétiques choisies. Et celles-ci sont nombreuses. Pour l'instant, la gamme pour la France n'a pas encore été dévoilée. Mais les variantes présentées sur le stand du Mondial de l'Automobile, ainsi que le catalogue allemand, permettent d'envisager le champ des possibles. Les finitions S-Line sont actuellement les plus agressives, avec des boucliers avant et arrière spécifiques. Les jantes, de 16 pouces à 18 pouces sont nombreuses et de couleurs variées : classiquement grises, noires diamantées, blanches comme sur l'exemplaire qui illustre cet article voir même bronze, une teinte assez inédite. Alors que la précédente mouture proposait des arches de toit contrastées, c'est cette fois la totalité de pavillon qui peut être peint en noir ou gris. En somme, on aime ou on déteste ce look agressif, mais on ne peut pas reprocher à l'A1 de manquer de caractère. Signe qu'après un Q2 qui sortait également des sentiers battus, Audi est capable de se dévergonder sur le segment des petites voitures.S'il est bel et bien un terrain sur lequel le constructeur aux Anneaux est attendu, c'est celui de la finition. Sur ce plan, force est de reconnaître que la nouvelle petite Audi laisse un goût de trop peu. Bien évidemment, les assemblages apparaissent excellents. Mais le choix des matériaux semble plus discutable. Le recours aux plastiques durs apparaît trop important. C'est le cas sur l'intégralité des contreportes, le bas de la planche de bord et même la façade, barrée assez largement d'une zone qui contient les aérateurs, prolongés visuellement sur toute la largeur devant le passager. Le plastique moelleux et flatteur se concentre uniquement sur le sommet. Au point qu'il semble difficile de considérer l'intérieur de cette A1 comme plus flatteur que celui des Polo et Ibiza. L'ancienne présentait des matériaux nettement plus luxueux, avec une planche de bord entièrement réalisée en plastique gainé et des aérateurs assez délicatement ouvragés.
Des écrans partout
Moins riche qu'une Mini à l'intérieur, l'Audi A1 tente de compenser par son aspect technologique. Elle adopte ainsi de série le combiné d'instruments numérique Virtual Cockpit. Pour l'instant, on ignore si l'écran central de 10 pouces, le plus grand de la catégorie, sera en France livré sur toutes les versions. Ce n'est pas le cas en Allemagne. Bien sûr, tous les exemplaires présentés au Mondial de l'Automobile en disposent, image oblige. L'occasion de se rendre compte que l'ergonomie apparaît soignée, comme toujours au sein du Groupe Volkswagen. On déplore simplement l'absence de raccourcis physiques autour de cet écran, qui complique un peu l'accès d'un menu à l'autre. Mais tout cela est nettement moins fouillis que dans une Mini.Avec ses dimensions relativement généreuses pour la catégorie, cette deuxième génération d'Audi A1 offre logiquement une belle habitabilité. Espace aux jambes et garde au toit apparaissent parmi les plus généreux de la catégorie. Il en va de même de coffre de 335 litres, qui dispose de plus d'un double fond. A priori bien née et assez forte en caractère, l'Audi A1 manque juste d'une pointe de luxe pour se différencier des Polo et Ibiza, ses cousines plus abordables. Espérons simplement qu'au volant, elle saura mieux s'en distinguer.